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Laure Albin-Guillot

Son œuvre est aujourd’hui capitale puisqu’elle a fait le lien entre deux générations et courants artistiques : le Pictorialisme et la Nouvelle Vision. Elle a toujours revendiqué le statut d’artiste décorateur, tandis que son activité photographique s’est étendue au-delà de la simple action de photographier.

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L.AB Micrographie, bourgeon de frêne (co

Laure Albin-Guillot, née Laure Meifredy le 14 février 1879 à Paris, est une photographe, portraitiste mais également photographe de mode, de nu, de publicité et parfois de photographie abstraite. Elle commence par photographier les plaques des collections de préparations microscopiques du Dr Albin Guillot, qu’elle épouse en 1901. Elle fait ses débuts dans le domaine de la mode et travaille notamment avec les magazines Jardin des modes, Femina, L’Officiel de la couture et de la mode ou encore Vogue.

Si sa première influence est le Pictorialisme, elle tient une place importante dans l’avènement de la Nouvelle Vision avec ses photographies art décoratif. Elle reçoit en 1922 la médaille d’or au Concours de la Revue Française de photographie, avant de participer à l’Exposition internationale des arts décoratifs et modernes de 1925, où elle expose une série de portraits de décorateurs, d’ensembliers et d’artisans d’art.

© Laure Albin Guillot / Roger-Viollet

Micrographie, bourgeon de frêne (coupe), vers 1930

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Sans titre, vers 1937

Cette figure, mystérieuse et presque mystique mais aussi enivrante, montre l'œil de Laure Albin-Guillot et sa maîtrise de la mise en scène, qui offrent ici un cliché contrasté.

Cette photographie est un des témoignages des prises que l'artiste prenait des collections de plaques de son mari. 

A la mort de son mari en 1929, elle décide d’ouvrir un studio à Paris dans le but de développer son activité. Son travail est très reconnu et lui permet de photographier des grandes figures comme André Gide, Jean Cocteau ou encore Paul Valéry, avec lequel elle collabore également pour l’illustration de Narcisse. En 1932, elle est nommée archiviste en chef du service des archives photographiques des Beaux-Arts, et devient, une année plus tard, la première conservatrice de la Cinémathèque nationale. En 1933 elle écrit et publie un ouvrage capital, intitulé Photographie publicitaire, qui définit le rôle de la photographie dans la publicité moderne. Grâce à son statut de membre du jury de l’Exposition internationale de la photographie contemporaine au pavillon de Marsan du palais du Louvre en 1936, elle a la possibilité de créer une section photographique pour l’Exposition internationale des arts et techniques de 1937. Cette même année, alors qu’elle est présidente de l’Union féminine des carrières libérales, elle coorganise l’exposition des Femmes artistes d’Europe au Jeu de Paume.

En 1940, alors âgée de 72 ans, Laure Albin-Guillot met un terme à ses fonctions et continue ses activités dans son studio personnel, mais en 1950 un dégât des eaux détruit une grande partie de ses archives et négatifs. Elle meurt le 22 février 1962 à 83 ans à la Maison nationale des artistes de Nogent-sur-Marne.

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Etude de nu, vers 1940

Avec cette photographie de nu, thème que Laure Albin-Guillot a beaucoup travaillé au cours de sa carrière, n'est pas sans rappeler les postures des empereurs romains. Ici le sujet n'est ni empereur ni romain, mais une femme, et sa puissance et sa sensibilité se mêlent grâce à la mise en scène de l'artiste.

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