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Jane Evelyn Atwood

Pour Jane Evelyn Atwood, « une photographie réussie est une photo qui émeut, tout simplement ». Empathique, sociale, humaniste, elle choisit ses sujets et les travaille avec brio, réussissant rapidement à s’imposer et se faire reconnaître comme l’une des plus grandes praticiennes de la photographie sociale, dans une écriture à la fois simple, efficace, classique et sensible.

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Droits d'auteur : Claude Truong-Ngoc.

Jane Evelyn Atwood est une Américaine née à New-York qui vit à Paris depuis plus de trente ans. Née en 1947, elle a aujourd’hui 73 ans. Elle est membre de l’Agence VU, agence de photographes fondée en 1986 par Christian Caujolle et Zina Rouabah. C’est une photojournaliste qui est ancrée dans la tradition photographique du reportage et du documentaire. Elle pratique le « photo essay » pour des enquêtes de fond, comme par exemple son travail le plus reconnue et le plus long qu’elle a effectué auprès de prostituées de la rue des Lombards à Paris et sur les enfants aveugles à travers le monde, d’ailleurs récompensé par le prix William Eugene Smith en 1980. Elle sera récompensée par de nombreux prix : en 1990 par le prix SCAM du portfolio, en 1997 par le prix Oskar Barnack de Leica Caméra, en 1998 par le prix Alfred Eisenstadt et pour finir, en 2018, par le grand prix photo Planète Albert Kahn ainsi qu’un Lucie Award. Elle a mené plusieurs projets, tout d’abord, en 1983 elle réalise un reportage sur la Légion étrangère et suit différents soldats à Beyrouth, au Liban, et au Tchad durant dix-huit mois.

Ensuite, en 1987, elle photographie Jean-Louis qu’elle suit durant les quatre mois qui précédèrent son décès. Jean-Louis est la première personne atteinte du Sida en Europe qui ait accepté que son histoire soit publiée dans la presse. En 1989, elle documente les femmes en prison à travers le monde ainsi que les conditions d’incarcérations de celles-ci, ce travail monumental durera dix ans. A partir de 2000 et durant quatre ans, elle documentera les victimes des mines antipersonnels au Cambodge, en Angola, au Kosovo, au Mozambique et en Afghanistan. Ensuite, elle passera trois ans à Haïti où elle réalisera des photographies de vie quotidienne, une approche en couleur que l’on peut qualifier de « street photography », en rupture totale avec ses pratiques habituelles. Au départ, ne connaissant rien à l’art photographique, elle débute en acquérant un Nikkormat, vieil appareil photo argentique sorti en 1965 de la marque Nikon. Depuis, elle travaille principalement ses oeuvres à l’argentique et en noir et blanc, restant fidèle à ses débuts.

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Le noir et blanc et la pureté, celle de l’instant, nous frappent. Les personnes photographiées ne mentent pas. Elles ne le peuvent. Elles sont capturées dans toute leur entièreté, dans toute leur vérité. Elles nous paraissent limpides, touchantes. L’effort surhumain de donner la vie d’une condamnée, deux femmes rendant visite à leur amour en prison, séparés par le mur de la justice, un enfant aveugle semblant tenter de voir et une prostituée s’assumant totalement. 

Série Pigalle People © Jane Evelyn Atwood.

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Une détenue, menottée, pendant son accouchement.

Providence City Hospital, Alaska, Etats-Unis © Jane Evelyn Atwood.

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Parloir, vers 1991. Argentique d’époque © Jane Evelyn Atwood.

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L’Institut National des Jeunes Aveugles, Paris, France, 1979 

© Jane Evelyn Atwood.

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