Françoise Demulder
Saluée pour son talent, son courage et sa générosité, Françoise Demulder est très reconnue dans le secteur. Elle devient la première femme à remporter le prestigieux prix World Press en 1977.
.jpg)
Née le 9 juin 1947 à Paris, Françoise Demulder est une photojournaliste de guerre. Elle débute sa carrière en tant que mannequin, avant de partir au Vietnam avec son compagnon photographe de l’époque. C’est pendant la guerre du Vietnam, qu’elle couvre pendant trois ans, qu’elle apprend le métier de photographe. Le 30 avril 1975, elle prend une photographie qui fait le tour du monde : elle réussit à capturer l’instant où les chars des Vietcong font leur entrée dans Saïgon. Après le Vietnam, elle se rend au Liban pour couvrir la guerre entre l’Irak et l’Iran. Elle fait aussi des reportages à Cuba, au Pakistan ou encore en Ethiopie, et nourrissant une passion pour les animaux, elle part également en Antarctique photographier des pingouins. Parcours autodidacte et nourrit par le goût de l’aventure, Françoise Demulder a travaillé pour de grandes agences de presse comme Gamma et Sipa, et pour de grands magazines américains tels que Time Magazine, Life et Newsweek.
© Françoise Demulder, Wikipédia
Un autre de ses clichés les plus connus a été pris le 18 janvier 1976 à Beyrouth, durant la guerre du Liban. Cette photographie, en noir en blanc, montre une palestinienne implorant un soldat phalangiste cagoulé et armé d’un fusil et sera élue meilleure photographie de l’année.
Restée lourdement handicapée par une paraplégie suite à un cancer, elle meurt à 61 ans le 3 septembre 2008 à Paris.
North Vietnamese arrive in Saigon, 1975
Françoise Demulder est longtemps restée sur place, au Vietnam, pour capturer les étapes importantes du conflit. Ici, les militaires dans leur camions semblent presque se perdre au milieu de la foule.
Deux femmes regrettent la mort de leur proche, Vietnam 1975
Malgré le stoïcisme apparent des deux jeunes femmes, leur douleur est perceptible à travers leurs visages et les tombes de fortunes accumulées qui envahissent la photographie.
Un jeune milicien du MPLA fête le départ des colons portugais, Angola 1975
Le visage du jeune homme est rayonnant, et grâce à la caméra de Françoise Demulder, nous qui regardons cette photographie ne pouvons que comprendre le soulagement que le sujet doit ressentir.