Elisabeth Disdéri
Comme il est courant encore au XIXe, le travail artistique des femmes est souvent mis de côté au profit de celui des hommes, c’est le cas pour Elisabeth Disdéri dont l’œuvre a pratiquement été invisibilisée par la renommée de son mari. Son acte de décès vient corroborer cette idée puisqu’il n’indique aucune profession, preuve ultime de la manière dont son travail ne fut pas reconnu à sa pleine valeur.

Elisabeth Disdéri, née Geneviève-Elisabeth Francart en 1817 à Paris, est une photographe française. Avec son époux Eugène Disdéri, elle ouvre un atelier de photographie à Brest et se fait connaître grâce à ses photographies extérieures de la Bretagne ; celles-ci, remarquables du point de vue technique et artistique et démontrant une grande qualité de composition et de mise en scène des personnages, sont d’autant plus rares à l’époque, notamment en raison de la difficulté à manier le matériel photographique.
Source : Wikipédia

Vers 1852, elle prend ses distances avec son mari. Lorsque ce dernier quitte Brest pour retourner à Paris, Elisabeth garde l’atelier et poursuit ses activités de photographe, en réalisant des portraits de notables de la région ou d’anonymes. Mais la pratique de la photographie est en vogue à Brest et Elisabeth Disdéri ne parvient plus à vivre au même train qu’auparavant, malgré l’ancienneté de sa pratique et des améliorations qu’elle a su apporter.
Elle retourne à Paris entre 1868 et 1872, où elle continue son activité jusqu’à sa mort le 16 décembre 1878.
Château de Brest, 1856
Cette photographie, qui montre le château de Brest, est saisissant de par sa composition qui, nous le savons, était rare à l'époque pour des photographies de paysages. Brest se trouve ici figé dans le temps et un pan de son histoire est alors rendu éternel.

Magnifique témoignage de la Bretagne rurale de son époque, cette photographie, remarquable par sa mise en scène, émeut celui qui la regarde et lui montre tout l'éclat de la sensibilité d'Elisabeth Disdéri.
Cimetière de Plougastel, 1856

Ruines de Saint-Mathieu, 1869
Les ruines de Saint-Mathieu sont, à travers cette photographie, immortalisées éternellement grâce à la maîtrise de la photographe. Une certaine nostalgie se dégage de ces ruines intemporelles.